Le héros
Émilie Danchin a eu très envie de proposer aux adolescents le thème du héros. Il fallait être créatif et s’inspirer du travail de Sacha Goldenberger sur sa grand-mère déguisée en Super Mamika, les photographies de décomposition du mouvement d'Eadweard Muybridge et les œuvres de jeunesse découpées de Cindy Sherman.
L’atelier a marqué une progression dans la méthodologie projective car il était entièrement conçu autour de la construction d’une ou plusieurs images des adolescents eux-mêmes. C’était quasiment de l’autoportrait puisque les ados ont incarné eux-mêmes les héros dans des scénarios qu’ils avaient inventés. Émilie Danchin les a soutenus dans la création de leurs héros en s’appuyant sur des techniques de photothérapie dont la valeur est éminemment personnelle. Il ne s’agissait pas de s’identifier superficiellement à un héros d’une série ou d’un film, mais de se projeter dans des images et d’en tirer une forme qualitative, à valeur personnelle de héros, qui leur ressemble l’air de rien.