L'art de la fugue

L'atelier s'est déroulé chaque été pendant une semaine complète aux Ateliers d'Art contemporain de la Ville de Bruxelles. Il a rencontré autant de succès auprès des adolescents (entre 13 et 18 ans) qu'auprès de leur animatrice Émilie Danchin. Structuré en plusieurs étapes (réflexion lors d'une animation, une journée de prise de vue, 2 jours de développement et tirages, une journée pour l'accrochage et l'exposition), ce stage vise à enseigner le portrait et l'autoportrait à des adolescents en photographie argentique noir et blanc, tout en proposant un travail sur les émotions et l'image de soi autour du thème de la fugue imaginaire et photographique.

Les adolescents ont l'occasion de réfléchir concrètement à ce que représente pour eux la fugue imaginaire. Ils la mettent en scène et la photographient. La démarche est à la fois individuelle et collective et crée une forte cohésion dans le groupe. Elle contribue également à l'approfondissement de la démarche artistique d'Émilie Danchin, qui s'intéresse de près à la thématique de la fugue et à l'adolescence. Certains portraits d'adolescents sont repris dans un projet de portraits au long cours intitulé Les Frontaliers. Cet atelier a également été mené au Centre Ados, hôpital de Jour pour adolescents.

Souvenirs des ateliers aux Ateliers d'Art contemporain de la Ville de Bruxelles

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Quand je suis arrivée ici et qu’on nous a parlé du thème de la fugue, je n’étais pas vraiment inspirée... Je ne m’imaginais pas bien comment je ferais pour incarner cette fugue en photo. On en a alors longuement discuté et, bien que j’ai une passion pour tout ce qui est dramatique dans la photographie ou la peinture, j’ai imaginé de matérialiser cette image de moi avec humour ou purement imaginaire, comme la photo "La fugue de l’esprit". La vision ironique est présentée sur des photos : me disant que je ne fuguerais sûrement jamais car trop attachée à ma famille, j’ai imaginé comment je serais si cela arrivait. Déjà, je ne partirais jamais sans mon vieux doudou ! J’ai toujours eu du mal à couper le cordon ombilical de mon enfance. Ensuite, j’ai choisi ce sac pour les Smileys qui s’y trouvent, en sorte que la situation perde du sérieux. Ainsi, on obtient un mélange de naïveté et d’optimisme, mes deux composants principaux.
Témoignage d'une adolescente lors de l'atelier "L'art de la fugue" à l'Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles

Les Frontaliers

Émilie Danchin était invitée comme artiste photographe lors de ces ateliers. Elle a pris beaucoup de plaisir à prendre en photo les adolescents. Certains portraits réalisés lors de ces ateliers apparaissent dans son œuvre
Les Frontaliers.

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